Good Morning Baltimore
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 The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]

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Wade Matthews
God save the King
Wade Matthews


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MessageSujet: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyLun 13 Juil - 0:18

The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] 0013r60qThe Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] KeiraThe Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] 2m7f2b5
"On dit que l'amitié sert à panser les blessures causées par l'amour et pourtant on privilégie toujours l'amour au péril de l'amitié... "



    « Wade, Wade réveilles toi, y a les flics devant l’appart. »
    Le brun grommela et se retourna lourdement dans les couvertures duveteuses qui ne le recouvraient qu’à moitié, laissant paraître une jambe par ci, un bras par là ou encore un bout de son torse.

    « Laisses moi dormir je viens à peine de rentrer. »
    Deux fines mains se posèrent sur les épaules larges du jeune ouvrier. La froideur de ces paumes féminines fit frémir légèrement l’aîné des Matthews, dont la peau avait été largement chauffée par la couverture. Vicky Stevens secoua aussi fort qu’elle le put le meilleur ami de son grand frère pour qu’il émerge une bonne fois pour toute.

    « Wade, c’est chez nous qu’ils viennent et Nathan n’est pas à l’appart’, j’ai un mauvais pressentiment. »
    Ouvrant lourdement ses paupières, le jeune homme couva de ses yeux sombres la sœur de son meilleur pote et dans un soupir de résignation envoya valser les draps pour enfin s’asseoir et poser ses pieds à terre. Passant une main dans ses cheveux en bataille il se leva finalement et suivit par sa jeune colocataire alla répondre aux coups frappés à sa porte.

    « Nathan Mattéo Stevens est là ? »
    Immédiatement le ton de l’officier déplu à Wade qui s’appuyant dans l’encadrement de la porte laissa planer un long silence, profitant de cet instant de répit pour jauger du nombre de policiers qui attendaient prêts à dégainer, à quelques mètres à peine de lui. A croire qu’ils venaient arrêter une bande de terroristes hyper dangereux vu l’air pincé qu’ils prenaient.
    Ayant fini de jauger de la gravité de la situation dans laquelle son colocataire et ami s’était mis il répondit de sa voix légèrement rauque de fatigue.

    « Il est absent, et même s’il était là vous n’entreriez pas. Il y a des enfants ici alors vous pouvez ranger vos jouets. »
    Il offrit un sourire narquois à ses interlocuteurs avant de claquer la porte, ni plus ni moins. Ce qu’il pouvait détester les flics, c’était plus fort que lui, mais leur uniforme le rendait tout simplement malade. Soupirant lourdement il passa une main lasse sur son visage fatigué.

    « Dans quelle merde tu t’es fourrée Nathan ? »
    Se dit il plus pour lui-même qu’autre chose avant d’ébouriffer amicalement les longs cheveux bruns de Vicky. Il lui conseilla de retourner se coucher avant de faire de même. Allongé sur son lit, le jeune homme se préparait déjà à toutes les possibilités pour venir en aide à son meilleur ami. Quitte à tuer il ferait tout pour que le jeune homme s’en sorte…

    FIN DU FLASH BACK

    Wade était assis nonchalamment sur les marches claires qui menaient au commissariat de la ville de Baltimore. Presque une semaine s’était écoulée depuis cette fameuse nuit et les ennuis avait déboulés plus vite qu’une mouche sur de la confiture. Nathan était soupçonné de meurtre, et pas de l’assassinat d’un petit pèquenot du coin, mais bien de celui de l’une des héritières Wellinghton, la cadette Lizzie, ne jolie mistinguette souriante et surtout une des plus grosses fortune de la ville. Voila pourquoi les flics leurs collaient tant au train. Dire que quand un habitant de Greenmount passait l’arme à gauche c’était à peine s’il venait faire un constat. Monde de pourris. Bien sûr en apprenant ça Wade n’avait pas changé d’un iota, il lui avait suffit de regarder son ami droit dans les yeux pour savoir qu’il était innocent. Tout c’était enchaîné si vite, et sa petite vie qu’il avait cru tranquille avait basculée du jour au lendemain. A présent il était impliqué dans une guerre des gangs à se battre contre des gosses de riches prétentieux. Youpiiiiiiii.

    Le jeune ouvrier clôt un instant ses paupières laissant le doux soleil matinal venir lui caresser la peau. Dire qu’il s’était levé tôt et avait pris un jour de congé rien que pour accompagner Nathan au commissariat. Encore une fois il était convoqué, à croire que les poulets prenaient un malin plaisir à le faire déplacer plus souvent que nécessaire, rien que pour lui foutre la pression. Lui-même avait déjà reçu plusieurs convocations, et en tant que meilleur ami et colocataire du principal suspect, sans compter un casier judiciaire déjà bien fourni, les flics ne se gênaient pas non plus pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Mais bon c’était devenu routinier à présent. « Tiens Wade ou tu vas ?» « Chez les poulets ils veulent encore me voir. » « Mais c’est pas possible ils te font passer sous le bureau pour que t’y aille si souvent. » « Secret défense. ». Oui, bon bah c’était de l’humour entre ouvriers, faut pas vraiment chercher la bonne vanne ou le truc fin.
    Quand il s’agissait de Nathan Wade prenait les choses beaucoup moins à la rigolade, il craignait vraiment qu’un de ces jours un des interrogatoire ne tourne mal, et si ça devait arriver, il voulait être là. En attendant il poirotait sur les marches tel un clodo.

    Un énième soupir franchit les lèvres du brun. Mais qu’est ce qu’il pouvait bien foutre à la fin ? L’ennui le prenait et s’il y avait bien une chose que le jeune homme détestait c’était s’ennuyer. Tapotant le sol quelques minutes il finit par craquer et glissant sa main rude dans la poche de son cuir (mouarf il avait économisé longtemps pour ce l’offrir celui là) il en tira un paquet abîmé de Malboro. S’emparant d’un des bâtonnet de tabac il le fit rouler entre ses doigts avant d’en tapoter le bout, vieille habitude qu’il avait pris a l’époque ou il ne fumait que des roulées main. Finalement la cigarette termina son voyage bien callée entre les lèvres charnues du brun, un rapide coup de briquet et il était tout de suite plus détendu. Si Lily Rose le voyait elle lui ferait bouffer les clopes une à une. Cette pensée le fit sourire. La blonde pouvait être une vraie furie parfois. D’ailleurs il ne comprenait pas pourquoi la plupart des femmes de cette ville répugnaient ainsi le tabac. Le souvenir d’une moue incommodée par l’odeur de la fumée s’imposa alors à son esprit et son sourire se fit tout autre, presque douloureux. Kate. Saveur douce amère glissant sur sa langue comme le plus agréable des poisons. Elle était le fruit interdit et pourtant il se sentait succomber un peu plus tous les jours. Comment résister à ses yeux de miel. Tout en elle n’était qu’appel aux baisers. Et pourtant il ne pouvait, ne devait pas.
    Mais comment lutter lorsque la simple évocation d’un souvenir, un simple regard glissant sur sa bouche et il se sentait déjà partir là où nul guerre n’aurait su l’arrêter.
    Crachant une volute de fumée il se morigéna lui-même d’avoir de telles pensées, surtout en attendant Nathan, coincée dans un commissariat, par la faut de la dite Kate.
    Fermant à nouveau ses yeux il ne fit pas attention au bruit régulier d’un talon qui martelait le sol. Il se contenta de continuer à fumer, crachant une épaisse volute de fumée dans l’air environnant.
    Dieu, que ne donnerait il pas pour une vie sans problème.


Dernière édition par Wade Matthews le Lun 13 Juil - 18:09, édité 1 fois
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Katherine S. Wellinghton
Little Queenette *
Katherine S. Wellinghton


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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyLun 13 Juil - 1:52

    Un jour quelqu'un m'a dit : « Si tu veux vraiment avoir l'air d'une femme quand tu marches avec des talons, il faut qu'on entende deux petits bruits très rapprochés qui se suivent à chaque fois que tu pose ton pied au sol. Celui de ton talon, et celui du bout de ton pied. »
    Une paire de chaussures à talons, c'est comme une drogue. Tout du moins, pour un certain type de femme, comme Katherine par exemple. Cela peut paraître futile dit comme ça, mais le sentiment qu'on a lorsqu'on est dans une tenue adapté et avec des chaussures à talons apporte à ces femmes là une assurance, une chose en plus. Peut-être parce ce qu'on est plus haut, donc on se sent plus important, ou alors parce que marcher avec des talons force un certain déhanché très naturel caractéristique de la féminité. Ou peut-être pour autre chose, sûrement pour autre chose. En tout cas, le résultat est là ; on souffre mais on se sent mieux. Paradoxale ? Sadique ? Masochiste ? Peut-être, mais aussi bienfaisant.

    [...]


    Le dossier ne faisait que quelques pages, et pourtant, Kate avait l'impression de le sentir peser lourd comme quinze kilos dans son minuscule sac à main. Dans le taxi qui la menait au commissariat, elle le sortit une énième fois afin de le relire et de traquer la moindre faute. Ses mains fines fouillèrent dans l'accessoir en cuir et retirèrent quelques feuilles blanches d'une pochette mauve. Les feuilles placées sur ses genoux, elle lut :

    Pour la PBC ( Police de Baltimore City ) ;
    Rapport classé Confidentiel ;
    Relation Nathan Stevens - Katherine Wellinghton
    Affaire Elizabeth Wellighton.


    Le simple fait de lire ces noms familiers sur un papier si formel firent changer d'avis à la jeune américaine, qui replaça rapidement le dossier dans son sac, et ferma ce dernier d'un coup sec. Mademoiselle Wellinghton avait beaucoup tenu il y a quelques jours à obtenir ces quelques feuilles. Elle avait usé de tous les contactes de sa famille afin de parvenir à en emprunter une copie durant trente-huit heures sous le serment du secret. Et pourtant, elle ne l'avait lu qu'une fois. Une fois, il y a deux petites heures uniquement, n'ayant pas eut le courage de le faire plus tôt. Pas eut le courage, ou pas eut la volonté...

    Le quart d'heure qu'elle avait passé à parcourir chaque ligne rédigée par la brigade de Baltimore avait été une sorte de supplice. Chaque mot y avait été choisi avec mille précautions, afin de ne pas paraître subjectif mais de ne toutefois déplaire à personne. Et chacun de ces mots, qui devraient pourtant la ravir puisqu’ils étaient tout de même très nettement à son avantage, ne paraissait que mensonge, ornement, idée reçue. Il était inscrit dans le rapport : «  Lors de leurs années de lycée, Monsieur Stevens commençait à faire des avances qui importunaient Mademoiselle Wellinghton. Cette dernière essaya maintes fois de le lui faire comprendre, mais le jeune homme s’obstinait. » Avec les mots de Kate ; ça aurait donné quelque chose plus voisin de « On était les amis parfaits, on s’était promis de ne jamais rien gâcher et il a fallu que tu deviennes comme tous les autres. Qu’est-ce que je pouvais faire ? ». Dans une version de son ami, cela sonnerait encore différemment. Cette version changerait aussi chez les familles des principaux intéressés et encore plus chez leurs amis. C’était là tout le fond de l’affaire ; à présent que toute la ville s’en mêlait, il fallait trier les informations. Choisir les vraies et les fausses.

    A présent, la voiture noire qui servait de transport à la jeune femme brune s’engageait dans une grande avenue. Le commissariat n’était plus très loin, et Katherine se dit qu’un peu de marche lui ferait du bien. Elle arrêta donc le chauffeur, paya la grande somme affichée sur le petit écran noir sans même y prêter la moindre attention et sortit de l’automobile. Dehors, le temps était idéal à quelques minutes de marche à pied, même sur des talons hauts de sept centimètres. Plus elle se rapprochait du bâtiment privé, plus elle était pressée d’y arriver, histoire d’en avoir finir avec tout ça. Le bâtiment était grand mais familier à la demoiselle qui y passait régulièrement de longues heures dans des salles d’interrogatoire, et celle-ci ne mit que quelques minutes à rendre le dossier avec les formules de politesse appropriées et à ressortir aussitôt par l’entrée principale cette fois-ci.

    Sur les marches, Kate ne mit pas longtemps à le reconnaître. Elle en mis encore moins pour respirer un bon coup et à décider de l’aborder. Seulement la situation était plus délicate que d’habitude. Si Wade se trouvait sur les marches du commissariat, c’était sûrement pour la même affaire que Katherine, et étant donné qu’ils n’avaient pas le même vision des choses, mieux valait éviter les contentieux. Choisissant avec précaution ses mots, elle se posa derrière lui et lâcha ;

    «  J’ai toujours un problème avec toi ; tu es à la fois têtu et impossible à contredire, proche mais inaccessible, attirant mais… fumeur. »

    Les contradictions étaient la base de leur relation. Avec la provocation. Ils ne pouvaient jamais être pleinement satisfaits mais pas non plus entièrement indifférents. Là par exemple, Katherine n’aurait qu’une envie à savoir celle de remplacer la cigarette à la place qu’elles occupaient dans les lèvres du jeune homme mais elle était constamment observée, devait rester intouchable et surtout détestait la fumée. Sans être le moins du monde gênées, elle regarda la cigarette et constata qu’elle n’était que commencée. Tant pis, il allait devoir la jeter. Sans plus tarder, elle s’engouffra dans le sujet sensible, toujours à la recherche de plus d’informations

    «  C’est inhabituel de te voir dans le quartier ; même si je ne suis toujours pas invitée je crois savoir que tu vis plutôt loin non ? »

    Wade s’était levé à présent. Malgré les sept centimètres de talons, il était toujours nettement plus grand que la femme qui lui faisait face, et semblait pouvoir la kidnapper à tout moment. Il était très musclé, elle était toute frêle. Logiquement, elle ne devrait pas faire le poids. Mais les caractères font bien souvent la différence. Sans ciller, elle le regarda droit dans les yeux, puis fixa la cigarette. C’était quand il voulait…
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Wade Matthews
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyLun 13 Juil - 3:18

    Ting, ting, le bruit des talons se faisait de plus en plus proche et de plus en plus pressant aux oreilles du brun. Etait ce une jolie policière en uniforme ? Si c’était le cas, voudrait elle prendre un café en sa compagnie et pourquoi pas plus si affinité ? Wade était un charmeur et il ne s’en cachait pas, sa carrure, son visage, son allure, son style de mauvais garçon lui avait toujours valut une popularité appréciable auprès de la gente féminine et ce d’aussi loin qu’il s’en souvienne, et aujourd’hui plus que jamais. D’autant plus que les filles en uniformes ça a toujours eu un petit goût de fantasme inavoué et d’originalité vous ne trouvez pas ?
    Ting ting, non, le martèlement était trop nerveux, le claquement trop sec. Une prostituée qui sortait de sa cellule de nuit, encore maquillée à outrance, respirant l’alcool la drogue et le sexe sauvage ? Il l’imaginait déjà, déambulant dans les rues sombres de Baltimore city, ses vêtements ne cachant pratiquement rien de sa peau satinée caressée bien trop de fois par beaucoup trop d’homme différents. Elle aguiche fait aux noctambules des propositions d’une délicieuse indécence. Comment refuser ? La soirée tourne mal, les lumières bleues emplissent la rue et la course se finit en cellule.
    Ting ting, décidément non, il y avait quelque chose de plus souple, de plus noble dans ces bruits de pas, un peu comme une chorégraphie savamment orchestrée. C’était presque comme si la marche était calculée exactement pour produire une certaine musique. A n’en plus douter il s’agissait là d’une bourgeoise, chaussures Prada, Jimmy Choo ou que sais je encore, affublées de talons immenses dont la pointe ferait pâlir n’importe quel agresseur potentiel.
    Le brun ne prit même pas la peine de poser ses opales noires sur la nouvelle arrivante, sans doute encore une qui venait ajouter aux faux témoignages contre son ami, ou bien l’une de celle qui venait pleurer un délit mineur, comme la disparition de Kiki le chihuahua après sa cri-crise de la veille. Pathétique.

    Et pourtant, là ou le son des talons aurait du le dépasser puis s’éloigner il s’arrêta, à peine quelques centimètres derrière lui le bruit disparut laissant place à une voix, des plus… familière au jeune Matthews. Diantre voilà que maintenant le simple fait de penser à elle la faisait apparaître près de lui. Le jeune homme ne savait pas s’il devait prendre ça comme un bon ou un mauvais signe, quoique si elle pouvait débarquer ainsi quand il pensait à elle pendant ses nuits solitaires il ne dirait pas non pour sur. M’enfin, évitons d’aborder ce sujet à haute voix. Penchant sa tête en arrière de sorte à pouvoir admirer à loisir son interlocutrice, l’ouvrier, malgré sa position d’infériorité notoire, soutint le regard de la dernière héritière Wellinghton tandis qu’elle s’adressait à lui, mettant en avant toutes les contradictions qui constituaient leur relation ambiguë.
    Il ne faisait aucun doute qu’entre eux se jouait un jeu. Un jeu de provocations principalement, mais aussi un jeu d’indifférence parfois. Comme le chat et la souris, sauf que parfois il était difficile de discerner qui était la proie de qui était le chasseur. Deux caractères forts et pourtant deux milieux et modes de vies différents. Mais comme on dit les opposés s’attirent, comme deux aimants qui se cherchent pour mieux se repousser il s’agissait ici de jouer avec le feu et surtout de voir combien de temps ils tiendraient sans se brûler. Et ça, sincèrement le jeune homme ne savait plus. Le problème étant qu’il était conscient que s’il se laissait aller a embrassé cette flamme, ce désir qu’il éprouvait pour elle, elle le consumerait, comme le feu brûle la cigarette. Et pourtant, pourtant c’était si tentant, de se relever d’un geste brusque et de plaquer ses lèvres contre les siennes dont il n’avait de cesse d’imaginer la douceur et le goût. Il l’aurait faite sienne l’espace d’une seconde par ce baiser violent, et ce simple contact lui aurait transmis avec plus de force que tous les mots de la terre la passion qu’elle lui inspirait. D’une main il aurait parcourut sa chevelure de satin tandis que l’autre aurait maintenu avec force sa taille fine contre son propre bassin. Ce moment il en rêvait, depuis le jour ou elle avait jeté son dévolu sur lui.

    N’allez pas penser que le jeune homme ne savait pas parfaitement pourquoi la miss s’intéressait à lui. Avoir avorté ses études ne signifiait pas forcément être stupide et Wade était assez intelligent pour percevoir qu’il n’était qu’un exutoire, un intermédiaire par lequel la brunette voulait assouvir sa vengeance. Cette constatation et l’amitié fraternelle qu’il éprouvait pour Nathan étaient les dernières barrières à l’empêcher d’agir comme il en rêvait.
    Mais pour l’instant il résistait et s’entêtait à jouer, allant toujours un peu plus loin dans la provocation, sachant pertinemment qu’un jour à force de côtoyer la brèche on finit par sombrer dans l’abîme.

    Mais le seul abîme présent à ce moment là, c’était l’abîme de ses opales sombres, ancrées dans les prunelles de la demoiselle. Laissant glisser ses paroles sur lui comme des fines gouttelettes de pluie. D’ailleurs les mots de la jeune femme firent naître un rictus taquin au coin des lèvres du prolétaire qui sentait, tout comme elle le devait aussi, la tension mêlée d’attirance physique qui les unissait et était presque palpable tout autour d’eux, comme une sorte de courant électrique.
    Mais le jeu se cristallisa presque aussitôt. Il faut dire que ni le lieu ni les circonstances ne s’y prêtaient et d’une façon que l’on aurait pu croire subtile elle finit par lui demander la raison de sa présence ici. Le sourire de ses lèvres se flétrit et il se leva souplement pour pouvoir toiser avec aise celle qui lui faisait face. Le silence répondit au silence pendant de longues secondes, tandis que leurs regards ne se quittaient plus. Et puis avec un plaisir clairement visible dans ses yeux le jeune homme tira une longue taffe de sa cigarette avant de souffler une volute de fumée dense en direction de Kate. Provocation ? Sans aucun doute. Tout était bon à prendre pour garder un minimum le contrôle du jeu. Et puis elle était si désirable lorsque cette petite lueur d’irritation venait briller dans ses prunelles noisettes. Elle la fille de bonne famille à qui tout le monde disait toujours oui, que personne n’osait contredire. Il aimait voir apparaître sur son front ces quelques petites lignes, signe de son énervement, il aimait la voir plisser le nez face à l’odeur qu’elle jugeait désobligeante de la cigarette, et plus que tout il aimait cette petite moue qu’elle arborait, ces lèvres pincées tentant vainement de retenir sa colère et ses mots enfermés dans sa bouche, scellée parce qu’elle se devait de garder le contrôle.

    Et puis, il l’effleura, à peine. Ses doigts frôlèrent la courbe rêche de son visage pour venir se perdre dans son cou diaphane, aussi légèrement que la caresse du vent, parce que le brun s’interdisait tout contact trop prononcé, par peur de perdre le contrôle. Ce simple geste lui donna néanmoins la satisfaction de la sentir frissonner. Preuve qu’il n’était pas le seul qu’une rencontre rigide comme cella là tendait. Ses yeux s’adoucirent considérablement et s’il avait pu il aurait posé, simplement, son front contre le sien. Au lieu de ça il s’éloigna, pas de façon significative, mais d’un petit millimètre qui signifiait tout. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire son visage avait de nouveau recouvert cette apparente désinvolture qu’il portait toujours, comme s’il était au dessus de tout, que rien ne pouvait l’atteindre.

    « Je me baladais, de si bon matin rien de mieux que de venir au commissariat. J’ai tellement d’amis qui travaillent ici tu dois le savoir. Comme ça s’ils veulent me voir je suis à la portée de leur main. Je m’en voudrais de les faire se déplacer par brigades entières jusque dans notre appartement pour rien. »
    Etait ici sous entendue l’innocence de Nathan, mais il savait que Kate le croyait coupable plus que quiconque. Moyen détourné de déverser toute la rancœur que leur relation avait laissée en elle, sans aucun doute. Mais de là à le croire coupable de meurtre, c’était bien mal connaître le jeune Stevens. Tout aurait il été plus simple sans la mort d’Elizabeth, drôle de question à laquelle personne ne pourrait jamais répondre.
    Portant de nouveau sa cigarette à ses lèvres il continua, et de loin on aurait presque pu croire que deux connaissances bavassaient simplement.

    « Et toi, venue vérifier que l’enquête se déroule selon tes désirs ? Ou alors tu es venue passer un petit coucou à ce cher chef de brigade. Une très bonne relation à toi si je ne m’abuse. »
    Serait ce une pointe de jalousie qui avait rendue une seconde durant la voix de Wade un peu plus grave. Sûrement, mais il n’avait aucun droit de lui reprocher quoique se soit, en fait il était le plus horrible dans tout ça. Déchiré entre son attirance pour son ennemie et l’amour pour celui qu’il considérait comme son frère. Pourquoi, chaque jour qui s’écoulait le poussait un peu plus vers elle ?
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Katherine S. Wellinghton
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyLun 13 Juil - 4:13

    Quelques secondes d‘inattention. Il suffisait d‘un seul regard posé sur une cigarette, une Marlboro rouge, pour qu‘il en profite. Depuis le temps, Kate devrait le savoir, en présence de Wade elle était observée dans les moindres détails, comme une scène que l‘on regarde au ralentit pour en déguster chaque petite précision. Et pourtant, cela la surprenait à chaque fois ; à chaque fois elle espérait échapper au véritable rayon qu‘étaient les pupilles brunes de Matthews, rien n‘y faisait ce dernier finissait toujours par tourner la situation à son avantage. Ces quelques faiblesses étaient la preuve de l‘imperfection du masque que Katherine tentait tant bien que mal de se composer. Sentiments, expressions, réflexe, elle mettait le plus de chose de côté afin de les avoir sous contrôle. Mais le combat qu‘elle livrait avec elle-même plus qu‘avec les autres était perdu d‘avance. Naturellement, elle n‘était pas artificielle mais se fichait des avis extérieurs, le masque devait donc bien tomber de temps en temps.

    Très prévisiblement, c‘était lorsqu‘elle en avait le plus besoin que ce masque lui faisait défaut. En présence du jeune ouvrier par exemple, et de plus en plus fréquemment, le fil invisible qui tenait le personnage que Katherine s ’était inventé semblait s’effiler, sans jamais vraiment tomber. Toujours est-il que cette fois aussi, la jeune femme n’échappa pas au retournement de situation. Avec un regard qui vous nargue pour vous prévenir que vous allez le regretter, elle devina ce qui allait se passer presque instantanément. Lentement, la fumée sortit de la gorge du jeune brun, pour atteindre sans détours le visage de la femme en face de lui. Tant bien que mal, celle-ci ne broncha pas. Cependant ses yeux changèrent d’expression et ses joues perdirent leur blancheur habituelle pour se rosir légèrement. La fumée l’irritait à tous les sens du terme, et c’était visible. Sa bouche se crispa de manière si discrète, qu’il eut suffit de reculer de trente centimètres pour ne pas le voir. Intèrieurement, la jeune noble brûlait. Et aucune de ces émotions ne se calma lorsque celui qui était à la cause de tout cela se rapprocha pour ensuite se ré écarter. L’espace d’une seconde, ils n’avaient étés que seuls au monde, sans personne pour les séparer ou les opposer. Mais les moments les plus forts sont les plus courts, et la réponse cinglante ne tarda pas à fuser.

    Cette fois, un sourire indéfinissable s’inscrivit très nettement sur le visage fin. A la fois narquois et amusé, il exprimait à lui tout seul un tiers de ce que pensait à présent la jeune femme. Ainsi les policiers s’étaient déplacés jusqu’à chez Nathan, comme ils avaient pris la peine de le faire jusqu’à chez elle ? Ils avaient probablement eut raison d’ailleurs, car toute personne ayant un minimum de bon sens comprendrait que le jeune travailleur ne serait pas venu de lui-même. Se refusant de telles pensées, Kate vit son sourire s’effacer aussi vite qu’il était apparut lorsque Wade fit allusion à un certain policier que ni elle ni lui n’aimait particulièrement. L’énervement qui parcourait la belle était bel et bien visible dans ses yeux noisette qui jetaient des éclairs alors qu’elle rétorquait ;

    «  Oh tu sais, je fais juste mon travail de citoyenne responsable en aidant les recherches du mieux que je peux, on ne voudrait pas qu’un deuxième crime du genre se reproduise n’est-ce pas ? »

    Inutile de pousser le vice plus loin, et de déclarer une guerre devant les marches de la PBC. En un instant, l’attirance s’était transformée en rage féroce, comme s’il s’étaient hais depuis toujours. Cependant, cette arrogance retomba aussitôt. Lentement, Kate recombla le centimètre qui avait été vidé depuis deux petites minutes et monta lentement sa main jusqu’à la bouche de Wade, où elle retira calmement mais fermement la cigarette, prenant bien soin de ne rien toucher d’autre que le papier blanc. Elle laissa tomber celle-ci au sol et l’écrasa d’un seul petit frottement de sa chaussure noire. La petite fille qui sommeillait en elle rit un petit instant, surprise et fiere de ce qu’elle venait d’accomplir, comme si c’était une petit bêtise que maman allait corriger d’un regard un peu dur, sans toutefois en faire plus. Les yeux sont les fenêtres de l’âme ; à la surface ce fut une fois de plus dans son regard qu’on pouvait deviner cette trace d’amusement naïf.

    « Tu te renseignes sur moi à présent ? Et oui ; j’ai des contactes avec lui si c’est ça ta question, mais ça n’a aucun rapport avec…ça. »

    La jeune femme ne put s’empêcher de se laisser envahir pas une certaine fierté. Ses relations avec le chef de la bridage n’étaient pas encore si répandues que cela. Ce qui signifiait que son plan fonctionnait, même si elle était à la limite de se laisser prendre au piège.
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Nathan M. Stevens
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyLun 13 Juil - 4:19

    L’acier des menottes frottait contre la peau déjà rêche du jeune homme. Assis dans une petite sale lugubre, face à un homme au visage impassible, Nathan se sentait comme un animal prit dans un piège. C’est la troisième fois en une semaine qu’il se retrouve dans l’interrogatoire du commissariat. Et à chaque fois c’est la même chose : on allume une lampe dont la lumière lui brûle les yeux, et on lui pose des dizaines de questions toutes plus agaçantes les unes que les autres. « Avez-vous tuez Elizabeth Wellinghton ? ». Ces mots il avait l’impression de les avoir entendu une bonne centaine de fois, lui provocant à chaque fois un léger pincement au cœur. Grimaçant légèrement suite à la douleur que lui faisait subir les bracelets trop serrés contre ses poignets, Nathan ne daigna répondre. Il considère ça comme une question purement rhétorique, son discours sur son innocence dans cette affaire n’allant pas changer en quelques heures d’intervalles. Voyant que son interlocuteur s’impatientait, le jeune homme se contenta alors d’hocher négativement de la tête. Un geste que certain pourrait considérer comme de l’arrogance. Mais il n’en est rien. C’est tout simplement de la fatigue morale, un trop plein de toutes ces conneries. L’interroger c’est une chose, le tenir attacher et le faire sentir en infériorité s’en est une autre. Cependant il en faut beaucoup à Nathan pour se sentir impressionner. Et c’est pas le sourire narquois de l’inspecteur de la police de Baltimore qui va l’intimider. C’est lui qui a les cartes en main. Ils n’ont absolument aucune preuve de sa culpabilité. Aucune empreinte, aucun témoin, rien du tout. Juste des hypothèses basé sur un passé qu’il tente tant bien que mal d’oublier. « Quelle a été votre relation avec la sœur de la victime, Katherine Wellinghton ? Vous étiez proches ? ». Quelle horrible routine morbide dans laquelle il venait de prendre pied. La simple énonciation du prénom de Katherine le mettait dans tous ses états. Partageait entre la colère, le mépris, le regret et la peine. Combattant intérieurement contre lui-même, contre des sentiments contradictoires qui l’envahissait, Nathan répondit le plus simplement du monde :

    « On était amis … Et puis elle m’a foutu un gros râteau. Fin de l’histoire. »

    Un sourire narquois s’afficha alors sur le visage du jeune homme. La réplique même de celui qu’arborait l’inspecteur quelques minutes auparavant. Le verdict de cette gentille provocation fut sans appel : on l’attrapa par derrière, au niveau du col de sa chemise teintée d’un noir sombre, pour le remettre debout. Geste qui provoqua une légère strangulation sur son cou et qui le fit serrer les dents. Il était sur ses deux jambes désormais, soulagé de ne plus avoir cette maudite lumière aveuglante dans le visage. Il parvenait maintenant à distinguer les moindres traits de son bourreau. Il était jeune, beaucoup trop pour avoir une place aussi importante au sein de la police. M’enfin, c’était pas ses oignons, et il faut avouer qu’il s’en fichait pas mal. La seule chose qu’il désirait en ce moment même, c’est d’avoir les poignets libérés de l’emprise des menottes, et de sortir au grand air retrouver son meilleur ami, Wade. Une fois de plus, l’entretien n’a mené à pas grand-chose, pour ne pas dire à rien. Quand il entendit la clé se glisser dans la serrure des bracelets métalliques, Nathan esquissa un sourire de satisfaction. Libre, mais pour combien de temps ?

    Main dans les poches de son jean effiloché au niveau des genoux et démarche décontractée, le jeune homme franchit la porte du commissariat avec un air que seul lui peut avoir dans ce genre de situation. La moitié de la ville le considère comme un meurtrier, mais il a toujours ce sourire chaleureux marqué sur le visage. Comme si c’était sa marque de fabrique : forger l’extérieur pour cacher l’intérieur. Nathan chercha du regard son ami, et ne tarda pas à le trouver. Cependant il n’était plus autant enthousiaste qu’il était en sortant. Normal, Wade étant avec une véritable petite peste doublée d’une bourge, accentué par ses airs de grande et ses fringues qui lui couteraient un mois de salaire. Jurant intérieurement, le jeune homme se rapprocha d’eux, trainant légèrement du pied. Pire qu’une vache qui va à l’abattoir. Il a l’impression de se jeter tout droit dans la gueule du loup. Sans mauvais jeu de mots. Ne prêtant aucune attention à Katherine, Nathan adressa un sourire légèrement forcé à son meilleur ami. Il prit ensuite une voix qui se voulait faussement discrète.

    « Wade ne bouge surtout pas, ya une vipère prête à cracher son venin juste à côté de toi. »

    Il se tourna ensuite vers la vipère en question. Il avait fait bien évidement exprès de dire ça assez fort pour qu’elle l’entende, histoire qu’elle sache tout le bien qu’il pense d’elle. Cependant et malgré cette remarque méprisante, Nathan tentait du plus fort qu’il pouvait de resté indifférent à son regard envoutant et à ses traits du visage qu’il connaissait désormais par cœur. Etant douloureux de la regarder dans les yeux, de l’avoir en face de lui. C’est la première fois depuis le meurtre qu’ils se retrouvent face à face, préférant les coups bas orchestrés par des intermédiaires. Il lui adressa alors un grand sourire hypocrite, et ouvrit grand ses bras, comme si il était sur le point d’enlacer une amie de longue date qu’il n’avait pas vue depuis longtemps.

    « Heyyyy Katherine ! Je t’avais pas remarqué ! Je suis super heureux de te voir, c’est fou. Je sens déjà les larmes me monter aux yeux. »

    Nathan ne cerne pas trop pourquoi son meilleur ami et sa pire ennemi sont face à face, probablement en train de parler avec qu’il n’arrive, mais il ne manquera pas de questionner l’ami en question plus tard. Il espère juste qu’il a utilisé sa salive dans l’unique but de lui envoyer des vacheries à la gueule. Il ne peut pas concevoir autre chose de toute façon. Quand le bras droit des Lonely Lions rencontrent la leader des White Wolves, ça ne peut pas se dérouler autrement qu’un énième règlement de compte. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure, Nathan ne quitta pas son adversaire du regard, avec un fin sourire provocateur en coin. Celle qu’il a tant aimée est devenue celle qu’il se doit de tant détester. Et il le fait non sans en souffrir, malgré les apparences.
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyLun 13 Juil - 17:41

    C’était si doux de la provoquer, à défaut de pouvoir l’aimer comme il l’aurait souhaité il se contentait de l’irriter. La haine, la colère, des sentiments si intenses qu’on les disait voisin de l’amour. Ainsi tant qu’il ne pouvait l’aimer il ne faisait que la chercher pour avoir la satisfaction, aussi minime soit elle, de pouvoir observer les changements de son visage anguleux. Quel plaisir de voir ses joues rosir ou ses yeux s’allumer par sa faute. Oh bien sur il s’agissait de mépris, d’énervement, et le brun aurait préféré qu’il s’agisse de joie ou même de désir. Mais il avait appris à ce contenter de ce qu’il pouvait grappiller, sans perdre l’espoir qu’un jour elle porte un autre regard sur lui, un regard plus sincère somme toute.
    Pour le moment il se contentait de la défier de ses yeux, de tout son être.
    Là ou avec toute autre femme il aurait adopté une attitude d’arrogante désinvolture, là ou il aurait joué de son regard de braise et de ses sourires charmeurs, avec elle c’était différent. Tout se faisait dans la retenue, mis à part lorsqu’il s’agissait de se provoquer. C’était dans ces moments là, ou le jeu s’exprimait librement que l’on pouvait sentir à quel point une relation de cet acabit les frustrait tous les deux. La violence de leurs gestes, l’extrapolation de leurs réactions, l’accélération de leurs respirations, toute cette véhémence trahissait des intentions toutes autres, plus profondes et bien plus attractives.

    Parfois Wade se prenait à maudire cette situation, cette guerre, cette haine qui l’empêchait d’assumer et même ne serait qu’accepter ce qu’il ressentait. C’était tellement plus simple de se cacher derrière un masque nonchalant, de faire comme si il n’était pas touché… Pas sûr, parce qu’à trop se brider ça devenait de plus en plus dur de se contrôler, comme le lait chaud finit par déborder ou la cocotte par hurler, toute la maîtrise de soi du monde était inutile face aux flots incessants des sentiments humains. Il n’était pas un robot, et s’il ne le montrait pas il souffrait plus que quiconque de cette situation et se sentait comme un condamné dans le couloir de la mort, l’issue de tout ce bordel ne pouvait que lui être fatale.
    Et pourtant il se prenait encore à savourer avec délectation l’effet qu’il réussissait à produire sur Kate. Mince consolation face à ses aspirations je vous l’accorde, mais comme un grand philosophe disait « il en faut peu pour être heureux » (XD), même si on ne pouvait décemment pas insinuer qu’une telle relation rendit vraiment le brun heureux.
    Mais comment vivre pleinement lorsque la moindre attention lui était interdite ? La sentir frémir sous ses caresses, ses baisers, la toucher et même ne serait ce que la regarder était un pêché. Et pourtant comme Eve avait croqué dans la pomme, il rêvait de succomber à cette au combien délicieuse damnation et de remplacer ces moues rigides par d’autres bien plus intimes.

    Au lieu de ça, il s’éloignait, drapait son masque et ses attitudes désinvoltes dans le but de se protéger lui, et de protéger Nathan aussi. Car s’il y avait bien une personne qui pouvait rivaliser avec l’affection qu’il ressentait pour Kate, c’était bien son meilleur ami… Là où il aurait voulu lui glisser des mots doux à l’oreille, ne s’exprimaient que des paroles sarcastiques et cinglantes. Là ou il aurait voulu la voir rire et s’épanouir il ne récoltait que des sourires narquois. La vie est cruelle n’est ce pas ? Mais c’était aussi ces petits riens qui l’aidaient à garder le contrôle. Les attitudes nobles et hautaines de l’héritière Wellinghton le répugnaient au plus haut point et l’aidaient à mettre un certains relativisme dans ses pensées. L’affichage visible de la satisfaction ressentie par la demoiselle lorsqu’elle comprit que les flics avaient débarqués dans leur appartement le refroidit, glissant sur ses yeux un voile sombre. Ce genre de constations lui rappelait qu’elle était l’une des sources, ci ce n’est la principale, de tous les problèmes qui les accablaient en ce moment, que si elle restait bien protégée dans son cocon doré à ruminer son chagrin, eux subissaient de plein fouet les conséquences de l’enquête. Plus qu’une barrière, un véritable fossé les séparait et pourtant il était près à tenter, sauter au risque de chuter.

    La conversation badine du début avait laissé place à un échange plus hargneux. Sans place pour l’amour ne restait que la haine. Provoquer jusqu’à ce que l’un des deux craquent, ce qui n’était encore jamais arrivé. Dans ces moments la, voir ses pupilles trembler de colère signait une grande victoire pour Wade. Il la déstabilisait, il gagnait c’était ainsi. La discussion prenait alors des allures d’affrontement et c’était à celui qui aurait la remarque la plus blessante pour percer l’armure de l’adversaire.
    D’ailleurs la réponse de la brunette fit légèrement rire son interlocuteur qui répliqua ironiquement.

    « Citoyenne responsable ?! C’est comme ça que tu te considères, alors que tu n’es même pas capable de mettre tes rancoeurs personnelles de côté pour être un tant soit peu objective. Ce n’est pas parce que tu es une riche femme blessée dans on orgueil que tu peux te permettre de briser des vie par simple vengeance. Nathan à souffert tout autant que toi, mais tu es bien trop égocentrique pour le voir. »
    Il était pleinement conscient de la dureté de ses paroles, mais son impulsivité le menait bien souvent à s’exprimer avant d’avoir eu le temps de penser réellement. Et de toutes façon il ne pouvait cautionner ce genre de paroles vu la situation actuelle. Attiré ou non il restait un lonely lion et les sous entendus de ses paroles ne lui plaisaient vraiment pas.

    « C’est amusant comme dès qu’un crime a lieu on pense tout de suite que c’est les prolétaires. On vit peut être dans la misère mais on ne vous envie pas au point de tous vous liquider un par un tu sais. Regardez plutôt dans vos propres rangs et je suis sûr que vous y trouverez des fruits bien plus pourris que chez nous. »
    Il la gratifia d’un sourire contrit. Tous ces clivages et ces préjugés lui donnaient la nausée. Pourquoi était ce si difficile de tout simplement se respecter ? Wade n’était pas du genre à se balader dans les rues de Baltimore city avec un panier de fleurs pour chanter les louanges de la paix, il avait ses propres défauts, mais il savait faire la part des choses et rester à sa place lorsqu’il le fallait. Chose qui à priori était inconnue à l’élite de la ville. A trop grandir entouré d’attention on finit par avoir la grosse tête et se croire au dessus de tout c’est bien connu.

    Malgré toutes ces chamailleries et la supériorité de Wade en cet instant, la jeune bourgeoise sembla s’apaiser l’espace d'une minutes et s’approcha à pas de velours de l’ouvrier qui se sentit frémir une seconde sous le regard doucereux qu’elle posait sur lui. Lentement sa main fine s’avança jusqu’à la bouche du brun et ses doigts graciles saisirent avec fermeté la cigarette calée entre les lèvres du jeune homme pour la jeter au sol et l’écraser sans ménagement. Ce simple geste troubla le brun qui ne savait trop comment le prendre. Elan de supériorité, jeu, provocation ? Les yeux rieurs de son interlocutrice l’empêchèrent de prendre la chose trop mal tandis qu’elle lui rappelait avec amusement le sujet précédemment abordé ? Hein ? Qui ? Autant vous dire que le pauvre homme était déjà passé à autre chose.
    Mordillant légèrement sa lèvre supérieure, le jeune homme se sentit lentement déraper sans pouvoir rien y faire. Il répondit à la jeune femme d’un sourire mystérieux et innocent, à la « moi je ne me renseigne pas sur toi, absolument pas (A) » et laissa glisser ses yeux de façon ostensible vers le mégot écrasé. Se rapprochant de Katherine de sorte à ce que leurs nez se touchent il lui susurra d’une voix suave et grave.

    « C’est dangereux pour une petite bourge comme toi de provoque les malfrats non ? Tu n’as pas peur qu’il t’arrive des bricoles ? »
    Tout en parlant sa voix s’était faite murmure, alors qu’il s’était encore rapproché sa bouche effleurant celle de son interlocutrice.
    Les choses auraient pu basculer si le brun n’avait pas entendu le son familier d’un pas traînant. Douché dans l’instant il se recula promptement et fit même un pas en arrière pour mettre une distance crédible entre lui et Katherine tandis que Nathan les rejoignait à regret. Un immense sentiment de culpabilité envahit tout l’être de Wade qui évita tout contact visuel avec la brune pendant de longues secondes se concentrant sur son meilleur ami qui entamait d’ores et déjà les hostilités avec leur ennemie. Les paroles que Nathan fit mine de glisser à son oreille firent naître un petit sourire forcé sur les lèvres du brun qui assistait avec un certains recul à la scène qui se déroulait devant lui. Il souffrait d’autant plus qui sentait avec force la peine et la souffrance du jeune Stevens de revoir ainsi celle qu’il avait tant aimée.
    Il fallait qu’il se reprenne. Posant une main bourrue sur l’épaule de son ami il s’adressa à lui comme si de rien n’était.

    « Comment ça s’est passé ? Ils ont encore essayé en vain de te faire craquer… Je suis déçu tu sais, moi qui espérais que tu sorte de l’interrogatoire en larmes. J’aurais pu te consoler » (hé hé hé *SBAAAAAAF* )
    Il offrit son plus beau sourire charmeur à son colocataire, ne relevant pas le sujet Katherine.
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Katherine S. Wellinghton
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyMar 14 Juil - 3:33

    Voir Wade s’emporter était quelque chose. C’était là seulement, qu’on pouvait distinguer à quel point son lien avec Nathan était fort, et comprendre qu’il ne le défendait pas qu’à moitié. Sans s’éloigner pour autant, le jeune brun protesta à deux reprises, bien décidé à ne laisser personne, même Katherine, insinuer quoi que ce soit à propos de son meilleur ami. Meilleur ami, qui avait été autrefois celui de la jeune femme aussi. Mais cette époque était bien lointaine. En abordant le sujet simplement, elle savait bien que cela allait causer quelques perturbations, et même si elle aurait préféré s’attarder à d’autres conversations, ou à aucune conversation d’ailleurs, elle avait foncé dans le tas. Sans se poser de questions, comptant sur elle-même pour improviser. D’ailleurs, cela lui permettait de savoir à quel point son petit plan ignoble marchait. De plus en plus, le jeune homme succombait. N’importe qui qui eut voulut s’attarder ne serait-ce qu’un court instant sur la relations et des deux jeunes adultes aurait remarqué cette électricité palpable qui émanait constamment.
    Alors qu’elle s’était promis de rester calme, la belle bourgeoise ne put s’empêcher de grimacer à ces arguments entendus et réentendus. Ses réponses, elle les avait toutes prêtes depuis un certain temps, étant donné qu’elle s’était posé ces questions à elle-même plus d’une fois. Aussi, avec un ton légèrement sec mais dénudé de tout mépris ou toute violence, Kate répondit :

    «  Tu sais quoi ? Le complexe des classes il vient de vous, pas de nous. Si vous arrêtiez de croire que tous les malheurs du monde vous tombent dessus à cause de votre rang social et que vous teniez compte de vos actes, ce serait plus simple pour tout le monde. Qu’il soit milliardaire ou clochard j’en ai rien à faire, je sais ce qu’il a fait point barre. »

    Katherine était sur le point d’ajouter qu’elle doutait que Nathan ait beaucoup souffert en tuant sa sœur mais elle se retint, ne poussant pas les conflits aux extrêmes. Que ce soit dans leurs conflits ou leurs attirances, ils se poussaient toujours à l’extrême l’un l’autre sans jamais aller jusqu’au bout. C’était frustrant. Le regard noir que Wade lança alors à Kate marqua la clôture du sujet. Pour aujourd’hui, on ne parlerait plus de cette histoire, il allait donc falloir attendre un autre jour pour tenter de tirer des informations. De toute manière, vu la vitesse à la quelle se déroulaient les recherches, rien ne pressait. L’ironie et l’arrogance qui régnaient dans la phrase suivante firent basculer la jeune héritière d’un coup sec. Les retournements de situation incessants ne faisaient que la déstabiliser et la rendre encore plus sensible à ce qui constituait d’hors et déjà son point faible : les phrases à double sens. Quand en plus elle étaient accompagnées d’une mimique hors norme comme celle de l’homme en face d’elle alors, il était dur de contenir tout ce qui se passait en elle. Le fait qu’il se rapproche dangereusement d’elle ne l’aidait pas vraiment, et elle craignait de ne plus en plus que les battements accélérés de son pou de ne sentent de l’extérieur. Pourquoi ne pouvait-on pas régler leur vitesse ? Les génies des sciences biologiques devraient s’atteler à cela plutôt qu’à trouver des pilules pour faire des clones. Sans plus tout à fait oser le regarder droit dans les yeux, Kate fixa son regard sur les lèvres si proches de Mr. Matthews en répondant :

    « Ne t’inquiète pas pour moi, à priori je sais me défendre… Et je ne vois pas bien ce qu‘il pourrait m‘arriver de mal.»

    A peine cette phrase sortie de la bouche de la jeune femme, et après un moment où les deux regards se confondirent, Wade se reculant d’un élan si brusque qu’elle vacilla assez nettement. Pendant quelques fractions de seconde, c’était comme si on lui avait coupé sa source d’oxygène. Très vite, elle se stabilisa. Plutôt dire d’ailleurs qu’elle se pétrifia, reconnaissant une voix qui lui était bien trop familière. Les prunelles brunes de la jeune femme cherchèrent rapidement une confirmation et ne tardèrent pas à la trouver. A moins d’un mètre d’elle se trouvait la personne qu’elle avait le plus aimé, le plus haï et le plus regretté au monde en l’espace de quatre mois. Quatre petits mois seulement avaient suffit à eux même pour contenir les sentiments les plus forts et les plus violent. Quand la silhouette pivota vers elle et la voix adopta un ton ironiquement joyeux, Katherine ne put s’empêcher de dévisager celui qui lui parlait. En trois mois, beaucoup de détails s’en vont, et l’image de quelqu’un ne peut que se dégrader. Un petit laps de temps suffit à la jeune femme pour se remémorer chaque trait de son visage, chaque timbre de sa voix. Sarcastique en l’occurrence. Restant parfaitement calme mais ne pouvant pas s’empêcher d’entrer dans son petit jeu, elle répliqua aussitôt d’une voix faussement curieuse :

    «  Oh tiens Nathan, comment va Vicky ?  »

    Sans se rendre compte tout de suite de tout ce qu’impliquait cette phrase, Kate observa attentivement la réaction des deux hommes en face d’elle. Puis rapidement, elle se maudit intérieurement d’avoir montré sa faiblesse si tôt. En quelques mots, elle ironisait, rentrait dans un jeu d’adolescents et touchait au sujet sensible. Comment ne pas comprendre par cette phrase tous les doubles sens concernant Elizabeth ? Surtout quand on connaissait sa grande sœur, c’était des choses qui n’échappaient pas. A ce moment là, que ce soit pour calmer le jeu ou par pure indifférence, Wade s’adressa à son ami comme si Kate ne se trouvait pas pile devant eux. Intérieurement, elle les maudissait tous les deux. Ils avaient une emprise bien trop grande sur elle pour qu’elle ne supporte de se faire ignorer. D’un autre côté, tout cela lui permettait de se reprendre, rien que quelques instants.

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Nathan M. Stevens
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptyMar 14 Juil - 14:25

    Au simple croisement du regard de la jeune femme, Nathan eut ce qu’on pourrait appeler une sorte de flash back. Tous les moments qu’ils avaient passé ensemble étaient en train de s’agglutiner dans sa mémoire à une vitesse déconcertante. Les bons souvenirs, comme les mauvais. Non, en faite il s’agissait surtout des bons, à son grand désarroi. Parfois il se surprenait même à se demander comment ils avaient fait pour en arriver à une haine aussi palpable. Si au début personne ne croyait en leur amitié, avec le temps on les considérait comme deux inséparables qui ne se quitteraient jamais. Et regardez où ils en sont aujourd’hui. Il se voue une haine qui a déclenché une guerre entre leurs amis respectifs. Et pour couronner le tout, Nathan est accusé du meurtre de sa propre petite amie. Ce qu’il a du mal à concevoir, c’est comment Katherine peut s’imaginer une seule seconde qu’il ait pu faire ça. Certes, ils étaient un peu en froid à cause de sa subite envi de sortir avec Elizabeth, et oui, il était pas du tout amoureux d’elle. Mais est-ce des mobiles suffisant pour supprimer la vie d’une personne ? Nathan peut comprendre sa colère, mais ils ont tout de même étaient des amis très proches, il n’a jamais eu l’envi dans sa vie de supprimer quelqu’un. Enfin bon, voilà une question qu’il pose et à laquelle il n’aura probablement jamais de réponse. Afin de freiner l’allure de tous ses souvenirs avec elle, le jeune homme détourna brièvement le regard. Préférant se concentrer sur une femme en train de fumer une cigarette à quelques mètres d’eux. C’était douloureux, et extrêmement difficile de le cacher. Mais Kate sent sort visiblement bien de ce côté-là, alors hors de question qu’il flanche. Surtout en présence de son meilleur ami.

    Nathan avait bien évidemment baissé les bras qu’il lui tendait, cessant ainsi son petit numéro arrogant. C’est la prononciation du prénom de sa sœur, Vicky, dans la bouche de la jeune bourgeoise qui le fit poser à nouveau son regard sur elle. Un regard remplit de suspicion. Comment doit-il prendre cette remarque ? C’est une menace ou un coup bas pour lui faire comprendre que contrairement à lui elle n’a plus sa sœur ? Oh mince alors, elle vient de lui apprendre quelque chose. Il n’avait pas encore réalisé qu’elle se retrouvait fille unique. Pfff ! Lui lançant un regard des plus méprisants suite à la compréhension d’une remarque digne d’elle, Nathan s’apprêtait à répondre avec une phrase des plus cinglantes possibles. Quelque chose comme « Ah oui, c’est vrai, comment j’ai pu oublier. Surtout que c’est moi qui l’ait tué. » Mais ça aurait été vraiment, vraiment cruel. Et il s’est quand même fixé des limites dans la cruauté et la bassesse. Une telle remarque aurait en plus renforcé la culpabilité qu’elle s’imagine à son égard. Sortir de tels propos aurait été l’équivalent d’avouer son meurtre, et l’aurait conduit tout droit d’où il vient, c'est-à-dire le poste de police. Nathan n’a jamais vraiment nié le meurtre d’Elizabeth devant son ancienne meilleure amie. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’il estime qu’elle ne devrait même pas le mettre en doute dans cette histoire. Mais ça doit être tellement plus facile de se trouver un coupable, plutôt que de se dire que le tueur de sa sœur est toujours en liberté. Il faut toujours un responsable, même si la personne désignée pour ce rôle n’a rien à voir dans tout ça.

    Ce qui le sortit de sa colère naissante, ce fut la main de Wade sur son épaule. Heureusement qu’il était là, même si Nathan venait d’oublier sa présence pendant quelques secondes, étant trop concentré sur sa pire ennemie. Il est toujours là pour faire rire et détendre la situation même quand elle est des plus tendue. Sa remarque eut le mérite de décrocher un fin sourire à Nathan, qui n’avait plus trop le cœur à ça. Suite à la remarque précédente de Katherine, il s’était imaginé à sa place, imaginé s’il n’avait plus Vicky dans sa vie. Et cette hypothèse a eu l’effet d’un gros coup de point dans l’estomac. Il ne pourrait pas vivre sans sa sœur, et rien que cette l’idée le rend malade. Si quelqu’un venait s’en prendre à elle, il se vengerait de la façon la plus radicale qui existe.

    « Ils me posent sans cessent les mêmes questions et espèrent ainsi que je change de discours d’un jour à un autre. Ils sont comme tout le monde dans cette ville, ils cherchent absolument un coupable sur qui recracher leur haine. »

    Bien évidemment, cette remarque s’adressait aussi à Katherine qui ne manquait sans doute pas une miette de leur conversation. Il espérait que ça lui causerait au moins un petit électro choque, et qu’elle finisse par se poser au moins la question sur son innocence. Mais faut pas non plus rêver. La femme qu’elle était n’est plus celle qu’elle est aujourd’hui. Le moindre silence, aussi court soit-il, avait le don de mettre Nathan extrêmement mal à l’aise. Se retrouver aux côtés de Katherine est loin d’être sa tasse de thé. Elle a le don de le rendre vulnérable, même si il se bat pour que ça ne se voit pas. Cette tentative de l’ignorer lancer par son meilleur ami était vaine, puisque de toute façon, il pouvait sentir son regard de chacal sur lui. Oh, il s’imagine bien que madame ne supporte pas d’être mise de côté, même si il s’agit de deux de ses ennemis. Faut toujours qu’elle se sente le centre du monde, que tous les regards soient posés sur elle. Elle est comme toutes les sales bourges de cette ville, une fille superficielle incapable de voir plus loin que le bout de son nez. Du moins c’est ce qu’elle était devenue. Ou alors autrefois il était incapable de voir sa vraie nature, étant trop amoureux pour s’en rendre compte. L’amour rend aveugle, quelle connerie. Ca vous rend plutôt aveugle, sourd et muet. Il s’adressa de nouveau à la jeune femme, ne pouvant s’empêcher de lui envoyer des piques et des provocations en pleine face. Au pire si ça la dérange vraiment, elle a qu’à dégager d’ici.

    « Je sais que tu meurs d’envi de me voir derrière les barreaux, mais c’est pas prêt d’arriver ma cocotte.»

    Si le jeu dur trop longtemps, elle serait peut être capable de le faire couler avec l’aide de ses relations hautes placées. Elle doit bien avoir un procureur ou un juge dans ses contacts non ? Nathan s’est confronté à toutes les possibilités qui s’ouvrent à lui, et celle-ci en fait bien évidemment partit. Mais celle qui lui plait le plus, c’est quand même d’être déclaré innocent et voir le visage de Katherine se décomposer sous ses yeux. Ahlala, il jubile rien qu’à l’imaginer. Finalement c’est pour ça aussi qu’il ne nie rien devant elle. Ca sera moins drôle quand elle apprendra qu’elle s’est trompée de personne. Il a envi que sa chute soit monumentale. Il ne raterait d’ailleurs ça pour rien au monde. Affichant un grand sourire de satisfaction, il ne quitta pas Katherine des yeux avant d’enchainer une autre remarque.

    « Bon Wade on bouge ? Ca commence à sentir le loup crevé ici. C'est infeste ! Jme demande d'ailleurs d'où vient cette puanteur ... »
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Katherine S. Wellinghton
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MessageSujet: Re: The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^]   The Beauty (koff koff) and the Beasts [PV roi, reine et princounet ^^] EmptySam 25 Juil - 14:38

    Désolée c'est court mais comme c'est la fin voila quoi j'me suis pas foulée Wink


    Des adolescent en pleine dispute futile, voilà ce qu'on aurait dit en entendant le petit trio qui venait à peine de se former devant les portes du commissariat. Et pourtant, le sujet n'avait rien de léger, et aussi bien les uns que les autres étaient censés avoir ateind l'âge adulte. Et bien non, au lieu d'agir en personnes ayant un minimum de sens de la politesses, ils se lançaient des phrases amères et pleines de doubles sens. C'était à celui qui déstabilisait le plus l'autre, à celui qui craquerait en premier. Des gamins quoi.

    Voir la main de Wade se poser sur l'épaule de son meilleur ami, ne consola pas vraiment la jeune femme. Elle n'était pas surprise, loin de là, après tout Wade faisait parti de son camps, Wade était son meilleur ami, Wade le croyait lui et pas elle. Pourtant, ça ne manquait pas de la mettre mal à l'aise et de lui rappeler qu'aujourd'hui, elle était seule. Seule contre deux , et pas n'importe quels deux. Très vite, Nathan finit pas se retourner de nouveau vers elle et arrêter de l'ignorer. « Je sais que tu meurs d’envie de me voir derrière les barreaux, mais c’est pas prêt d’arriver ma cocotte.», qu'il disait. Katherine ne put réprimer un sourire. Un sourire douloureux et très petit. Cette phrase et ce sourire à eux même exprimaient toute l'ironie du sort qui s'était acharnés sur deux anciens amis. Ainsi, c'était ce qu'elle voulait ? Voir Nathan derrière les barreaux ? A bon... et pourtant, il n'y avait rien de contradictoire à le voir dire cela, c'était ce à quoi elle dépensait jour et nuit toutes ses énergies. Pourtant, l'image qui se formait dans son esprit de le voir derrière une grille ne lui inspirait pas vraiment de la joie. Elle faisait tout cela parce qu'elle devait le faire. Pour sa soeur. Pas parce qu'elle en avait envie. Mais lui faire croire cela, leur faire croire cela à tous, était sans doute la meilleure des solution. A elle-même d’ailleurs, elle s’infligeait cette directive. Elle allait faire emprisonner celui qui avait tué sa sœur, et après elle allait être heureuse.

    Le temps que tout ceci se clarifie dans son esprit[ de blonde ? (a) ], Nathan avait déjà lancé un autre pic. Encore plus violent. Encore plus enfantin. Cette fois l’électro choc ne manqua pas. Katherine lança un regard à la volée au beau brun à qui la question était adressée et pour lui éviter de voir choisir quoi que ce soit, et surtout lui éviter de faire une bêtise, elle lui coupa la parole en lâchant :

    «  Laisse, je voudrai pas vous chasser déjà de votre nouvelle maison, de toute manière j‘ai fini ce que j‘avais à faire ici, pour aujourd‘hui... Commence à prendre tes repères dans le quartier criminel Stevens, je vais pas te lâcher, tu le sais.  »

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