Set the fire to the third bar (Kate, Nathan ?)

On est que des humains. On fait se trompent. On fait de mauvais calculs, on appelle ça des erreurs. Avoir un accident de voiture est une erreur, blesser quelqu’un en une également. On nous a toujours dit depuis notre plus tendre enfance que nous, nous n’y avions pas le droit. Que les hommes politiques, ou les médecins y avait le droit. Mais pas nous. Pas les gens normaux. Andréa Baker n’appartenait pas à cette catégorie de personne. Et son droit à l’erreur était bien inférieur à zéro, à celui des gens normaux justement. Une fille de bonne famille ne connaissait que l’excellence dans tout ce qu’elle pouvait entreprendre. L’échec n’existe pas chez les Baker. Enfin, avant. Avant que leur brillante fille, cette même Andréa, ne disparaisse.

Et des dommages collatéraux, la miss s’en fichait éperdument. Ce fameux soir elle s’était juste enfui, avec l’aide de Nathan et Wade. Elle était juste partit, comme ça, sans se retourner. Elle avait même perdu son sweet dans la précipitation, se qui lui rappellera toujours à quel point cette nuit avait été glacial. Elle était juste partit, comme ça, avec uniquement son sac sur ses épaules nus. Et à ses amis aussi elle avait mentit, leur précisant juste vaguement que la maison, au allure d’hôtel particulier, était celle de sa bourge de tante. Occultant le faite que c’était son héritage. Un héritage qu’elle avait renier aussi cette nuit là. Même si, aux aurores, le demi million placé là depuis le jour de sa naissance s’envola avec elle.

Vouloir être quelqu’un d’autre est une erreur aussi ? Ou peut être que c’est juste le fait de ne pas le regretter qui en est une. Andréa vit dans le mensonge, elle vit en pauvre dans les quartier chauds de Baltimore. Alors qu’elle pourrait facilement se payer un bel appartement du centre ville. Mais Andy, elle l’aime sa vie. Elle adore habiter cet appart casos avec Nathan, Wade et Vicky, un repère qu’ils avaient essayer d’amélioré durant tout un weekend. Elle aime être la seule à savoir préparer un petit déjeuner correct, enfin une fois sur 365. Alors sa vie, elle l’échangerait pas.

Mais la vérité c’est que, peut être, ce dont nos parents on le plus peur, c’est juste de nous voir reproduire leur erreur. De ne pas devenir ce qu’ils auraient voulus être…

« Vous pouvez garder la monnaie » Drôle de phrase quand elle est prononcer dans une pharmacie. Mais Andréa n’avait, apparemment, ce soir là, pas la patience d’attendre que cette petite gourde d’infirmière ne recompte les 78 centimes qu’elle devait lui rendre. La danseuse marchait d’un pas presser vers l’entrée de la boite le Dancing hale. Malgré la chaleur qui régnait en ce moment sur la ville, la jeune était parcourut de frisson, du au fait qu’elle avait horriblement froid. Dans sa main, une boite subutex qu’elle serait tellement fort que ses jointures étaient devenus blanche. Sans vraiment y porter beaucoup d’attention elle en versa dans sa main et les avala cul sec. Le videur était un ami, enfin presque, et il la laissa entrer directement.

Elle n’eu aucun regard pour la piste de danse, et elle ne tiqua même pas au bourdonnement qui venait de s’installer dans ses oreilles. Elle se dirigea juste vers le bar pour commanda une bouteille de vodka, ou n’importe quoi d’aussi fort. Encore une fois elle laissa trop d’argent sur le comptoir. Mais peu importait. Il fallait qu’elle arrête de penser, parce qu’elle pensait avoir aperçut Nathan dans la foule… Elle était déjà dans l’espace dit VIP. Et devant elle se tenait Katherine Wellinghton, première du nom, qui affichait un sourire detestable…

Malheureusement, même avec toute la volonté du monde, quand on choisit de disparaitre. On laisse forcément des traces. Peut être seront elle simplement infime, mais elle vous poursuive tout de même. Et il n’y a là aucun répit possible. Jusqu'à ce que tout ce casse la gueule. Quant arrive le moment où le mensonge s’arrête, y’a aucun moyen de revenir en arrière. Avant de partir Andréa avait prévu un bon nombre de chose. Elle avait d’abord pensée à jeter son carnet d’adresse au feu, bien, qu’Andy n’avait jamais eu beaucoup de vrais amis pour l’entourer. Et ensuite saviez-vous que son vrai prénom est Lewèlyn et son nom réel...non, en fait il vaut mieux taire ce détail. Mais forcément du moment que l’on tien à rester un honnête citoyen, on n’a pas vraiment la possibilité de tuer les preuves...vivante de son ancienne vie. Andréa fait donc comme elle peut avec tout un tas de ses connaissances dans la nature. Et voilà que c’est celle qu’elle avait le moins envie de revoir un jour qui se tenait à quelque mètre de là. Andréa aurait presque pus croire qu’elle avait l’air d’un fantôme, au moins autant qu’elle. Peut être serait elle la seule à le pensée, mais la Kate qui était devant elle ne paraissait être que l’ombre d’elle-même, et à mille lieu de la Kate que la brune avait connus. Andy repérait toujours tout à 10 kilomètre, et ce soir ce qui l’interpela fut les ongles rongé et les cernes prononcé, cependant très bien caché, de l’héritière Wellinghton. Et même, ses yeux avaient cessé de briller de joie.

Exactement comme ceux de la fille Baker en fait. D’ailleurs dans cette boite de nuit les deux jeunes filles avaient un air étrangement similaire. Toutes deux dans des robes griffés l’air quelque peu fantomatique. Oh certes, il n’y a que les deux némésis, utilisant le même masque, qui sont à même de se reconnaitre l’une l’autre. Mais les autres, ses imbéciles, ne voyaient jamais plus loin que le bout de leur nez. Surtout que c’est ensemble que Kate et Andréa ont appris à cacher leurs émotions. Elles n’avaient que 10 ans, et c’était quelque chose de très utile pour mener à bien toute sorte de bêtise. Plus tard les bêtises prennent une autre importance. Et l’enjeu de cacher ses émotions aussi. Mais ça c’était juste le fait de devenir adulte.

Andréa ne savait plus quoi faire. Cela faisait déjà si longtemps que ça ne lui était plus arrivé, vous savez, d’être en quelque sorte la proie et pas le prédateurs. Parce que niveau chasse, enfin vous voyez quoi, Andy était plutôt du genre à assurer. Et je parle pas du tout de sexe, mais plutôt de chasse à l’homme. La chasse nécessaire à sa propre survie. C’était dans ce domaine là que la jeune Baker assurait. Mais là, dans cette boite, la brune n’était pas en position de force. Et dérangeant, très dérangeant... Andréa n’avait pas dévié le regard de celui, tellement froid, de Katherine. Autour, c’était comme si le temps avait brusquement marqué un arrêt. Elle entendait juste vaguement le grondement des hommes lui tournant autour, tentant une chance qu’il croyait avoir. Tout ça était secondaire au final, ce qui revenait a chaque. C’est juste qu’elle était dans de beau draps. Et elle réfléchissait si vite à un moyen de sans sortir, que sa tête commençait à lui tourner. Où c’était peut être simplement les cachets qui faisaient leur effet. Elle étouffait, et voilà qu’elle était sur le point de rendre des comptes. La reine en place s’avançait vers Andy, la princesse déchus. Cela ne pouvait signifier qu’une seule chose. La guerre était sur le point de débuter. Et les dommages collatéraux risquaient d’être terrible....

Si elle avait pu le faire sans passer pour une folle alliée, la jeune Wellinghton se serait donné une gifle. Juste histoire de voir si elle était vraiment saoule. Ou pas. Mais là, tout de suite, s’était chose impossible. En effet ses connaissances l’auraient dévisagée avec insistance très certainement, et pas seulement eux d’ailleurs. Et surtout, surtout, elle l’aurait remarqué. Si elle était réelle. Aussi, le seul moyen qu’il lui restait pour comprendre si elle était saoule ou pas était d’attendre. Après tout elle n’avait bu qu’un demi vers « d’alcool fort », elle ne pouvait pas non plus être complètement ivre. Les secondes passaient, la chanson que le DJ avait choisit touchait à sa fin et du coin de l’œil, la grande perche pouvait toujours constater sa présence. Pourtant, ça n’était pas possible. Pourquoi, après plus de dix ans sans s’être vues, elle se recroiseraient pour la première fois simplement dans une boîte de nuit, un samedi soir. Non, ça ne tenait pas debout.

Pas de doute possible, c’était bien elle. Même si les deux femmes n’avaient pas eu l’occasion de se refaire face à face, Kate avait entendu qu’elle faisait partie des Lonely Lions, et que donc, elle n’avait pas quitté la ville depuis tout ce temps. Appart si elle était partie et revenue ? Difficile. Beaucoup de questions tourmentaient la jeune femme au sujet de son ancienne amie, mais la plus importante était : comment une « bourge » ( appelons les choses comme elles sont ) pouvait-elle être dans les LL ? Evidemment, Katherine n’était pas le moins du monde étonnée qu’elle ne fasse pas partie de son gang, mais les LL… généralement ils étaient tous des personnes issues de la partie pauvre de la ville. Et si jamais ce n’était pas le cas alors, c’était des personnes modérées, mais certainement pas des jeunes héritières. Alors, qu’est-ce qu’elle faisait parmi eux ? Qu’est-ce qu’elle savait de cette histoire ? Comment était-elle arrivée là-bas ? Il était tout simplement impensable qu’elle soit proche de Nathan, d’ailleurs cette idée n’avait même pas traversé l’esprit de la jeune femme. Si elle savait… Toujours est-il que Miss Wellighton était persuadée que la jeune héritière était arrivée dans le gang opposé au sien suite à une connaissance quelconque, elle-même proche de Nathan, et que par haine pour Kate, elle s’y serait alliée. C’était la seule et unique explication possible. Point barre. Et pourtant, la question trottait dans son esprit. Elle trouvait quelque chose de louche à toute cette histoire, quelque chose qui au fond, ne tournait pas rond. Du tout.

Cela faisait un moment que la chanson était finie, et le vers de l’héritière vide. Aussi, elle était toujours là, derrière elle. Deux options se proposaient à elle : ne pas bouger et passer la soirée dans un état normal, ou se diriger vers le bar, passer devant elle, et remplir son verre à nouveau. Quelques secondes de réflexions suffirent à Kate pour se décider à se bourrer la gueule. Une sorte de sixième sens lui disait que cette soirée ne prévoyait rien de bon, alors autant faire tout pour qu’elle ne s’en rappelle pas le lendemain. D’un coup sec, elle s’était retournée et en deux enjambées elle avait parcouru la moitié du bar. Il ne lui restait plus qu’un pas à faire avant d’arriver à bon port, quand elle ne put s’empêcher de lancer à regard sur la jeune femme. Les regards se croisèrent, on aurait presque vu un court circuit se produire, mais Kate s’était déjà détournée. Cette fois, elle commanda un « double » au serveur, qui le lui tendit sans réfléchir plus qu’elle. Deux gorgées de plus, et la jeune américaine était enfin prête à affronter la situation, pas encore saoule mais sure de le devenir dans moins d’une heure. Pour la deuxième fois, elle se retourna sèchement et cette fois plongea la tête la première dans le regard bleu de celle qu’elle avait si bien connu.

S’approcher ? Lui adresser la parole ? Attendre un mouvement de sa part ?

Tout, absolument tout, sauf se détacher de ce regard. Katherine avait toujours été comme ça, quand ses yeux accrochaient ceux d’une autre personne, ils ne les lâchaient plus jusqu’à ce que ce soit trop insoutenable pour son interlocuteur. Un peu comme le jeu que font les enfants quand ils sont petits. De toute manière, toute cette histoire n’était qu’un jeu. Un jeu d’adultes. Des adultes immatures. Au bout d’un moment, un sourire sincère, tout du moins qui y ressemblait, illumina le visage de la jeune femme. Elle se rapprocha rapidement de son ancienne amie et une fois devant elle, se figea, le sourire disparaissant. Que c’était-il passé pendant moins d’une seconde ? Un embryon d’idée. Juste le plan sarcastique de s’approcher et lui dire qu’elle lui avait manqué, qu’elle s’était demandé pendant un bout de temps ce qu’elle était devenue et de la prendre dans ses bras, très fort. Juste pour voir comment elle réagirait. Juste pour voir ce que ça faisait. Jusqu’au moment où elle s’était rappelée, un peu trop tard, que c’était ce que Nathan avait voulu faire avec elle, il y a quelques jours de ça. Et qu’elle, glaciale, l’avait envoyé promener. Hors de question de se faire envoyer promener. Hors de question de faire comme Nathan. Non. Alors, tant pis si cela allait paraître étrange, mais elle préférait tout arrêter en cours de route, et se planter la, à soixante centimètres, d’elle.